La psychologie sociale et interculturelle est une discipline qui étudie comment les comportements, les pensées et les émotions des individus sont influencés par le contexte social et culturel dans lequel ils évoluent. Elle ne se limite pas à observer des interactions : elle cherche à comprendre les mécanismes qui gouvernent nos relations avec les autres, les groupes et les sociétés.

La psychologie sociale s’intéresse aux interactions entre les individus et les groupes auxquels ils appartiennent. Ces groupes peuvent être très variés : la famille, les amis, les collègues, ou encore des communautés plus larges. La famille, en particulier, constitue un groupe social fondamental, où se construisent nos premières normes, valeurs et comportements. La psychologie sociale analyse comment les dynamiques de ces groupes, les stéréotypes, la communication et l’influence sociale façonnent nos attitudes, nos décisions et notre identité, souvent sans que nous en soyons pleinement conscients. Elle étudie ainsi la coopération, les relations interpersonnelles et la construction de soi au sein du contexte social.

La psychologie interculturelle, quant à elle, analyse l’impact des différences culturelles sur nos perceptions et nos relations. Elle examine comment les valeurs, les normes, les croyances et les pratiques propres à chaque culture influencent nos comportements et nos interactions. Cette approche est essentielle pour comprendre les malentendus, favoriser l’inclusion et développer des compétences relationnelles adaptées à un monde multiculturel.

En reliant ces deux domaines, la psychologie sociale et interculturelle permet une approche intersectionnelle, qui prend en compte les discriminations croisées et la diversité des identités. Elle aide à comprendre comment le genre, l’origine, la classe sociale, l’âge, l’orientation sexuelle ou le handicap s’entrecroisent et influencent nos expériences et nos relations au monde.

Cette discipline trouve des applications dans des domaines très variés : éducation, travail social, entreprises, médiation interculturelle, santé ou développement personnel. Elle montre que nos comportements ne se comprennent jamais isolément : ils sont toujours le produit d’un échange complexe entre individus, groupes et cultures.

En résumé, la psychologie sociale et interculturelle offre des outils pour comprendre les interactions humaines, favoriser la coopération et améliorer le vivre-ensemble, tout en renforçant notre connaissance de nous-mêmes dans un contexte social et culturel donné.

Comment un psychologue social et interculturel peut-il m’aider au quotidien ?

Le psychologue social et interculturel aide à mieux comprendre le dynamiques relationnelles qui influencent notre bien-être au quotidien. Grâce à une écoute attentive et à une approche ancrée dans la compréhension du contexte social et culturel de chacun, il accompagne les personnes confrontées à des difficultés de communication, à des tensions relationnelles, à un sentiment d’exclusion ou à des changements de vie.

Son rôle est d’offrir un espace de réflexion pour prendre du recul sur ses expériences, renforcer la confiance en soi et améliorer la qualité des relations avec les autres. En favorisant la prise de conscience des influences sociales et culturelles qui façonnent nos comportements, il aide à retrouver un équilibre personnel et relationnel plus harmonieux.

La téléconsultation psychologique désigne un accompagnement à distance, réalisé en visioconférence ou par téléphone, entre un psychologue et une personne qui souhaite bénéficier d’un soutien psychologique. Cette pratique, aujourd’hui largement reconnue, s’inscrit dans une évolution plus large des modes de soin et de communication.

Loin d’être une version “allégée” d’un suivi classique, la téléconsultation repose sur les mêmes principes éthiques et méthodologiques qu’une rencontre en cabinet : écoute active, respect du cadre professionnel, confidentialité et bienveillance. Elle offre simplement un autre espace de rencontre, plus souple et accessible, tout en conservant la même qualité d’échange.

Cette modalité présente de nombreux avantages :

• Accessibilité : elle permet d’obtenir un accompagnement, même à distance, pour les personnes vivant dans des zones peu desservies, à l’étranger ou à mobilité réduite.
• Souplesse : elle facilite la continuité du suivi malgré un emploi du temps chargé, un déplacement ou un imprévu.
• Confort et sécurité : chacun peut consulter depuis un lieu où il se sent à l’aise, dans un environnement familier.

De nombreuses études ont montré que la téléconsultation est aussi efficace qu’un suivi en présentiel, notamment pour le soutien psychologique. Ce format permet de maintenir le lien humain, tout en offrant une flexibilité précieuse dans nos modes de vie actuels. (1,2)

En somme, la téléconsultation psychologique rend le soin plus accessible, plus adaptable et plus proche du quotidien. Elle illustre une évolution naturelle de la relation d’aide : une rencontre humaine qui s’adapte à l’époque, sans perdre sa profondeur ni son authenticité.

Il est toutefois nécessaire de disposer du matériel adéquat : un téléphone ou un ordinateur équipé d’un micro et d’une caméra fonctionnels, mais surtout d’un endroit sécurisant où il est possible de parler librement. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à me contacter afin que nous trouvions ensemble une solution adaptée. La téléconsultation doit rester un facilitateur, et non devenir un frein.

Si cette approche vous paraît appropriée à votre situation, n’hésitez pas à saisir cette opportunité.

Sources

Sara Carrillo de Albornoz, Kah-Ling Sia, Anthony Harris, L'efficacité des téléconsultations en soins primaires : revue systématique, Family Practice, Volume 39, Numéro 1, Février 2022, Pages 168–182, https://doi.org/10.1093/fampra/cmab077

Yosep, I., Suryani, S., Mediani, HS, Mardhiyah, A., et Maulana, I. (2023), Thérapie numérique : Soulager l’anxiété et la dépression chez les adolescents pendant l’apprentissage en ligne pendant la COVID-19 – Étude exploratoire, Journal of Multidisciplinary Healthcare, 16, 1705–1719, https://doi.org/10.2147/JMDH.S416424